lundi 21 janvier 2008

jeudi 17 janvier 2008

St-Etienne au Mont (2)

(suite de la promenade -- lire d'abord St-Etienne au Mont (1))

Rue Sous le Château.


Avant la "Grande Percée" tous les camions desservant les usines de la vallée du Hoyoux (Delloye-Matthieu et les carrières) passaient par ici. Et même s'y croisaient !







Une ancienne enseigne.
M.J. Blochouse.
Lisible seulement si on vient d'en haut.












Vers la fin de la rue, des escaliers montent vers le Fort.
Pour une prochaine exploration.



























La Quincaillerie du Sud... dite aussi "Au Tilleul".

Un des dernières quincailleries indépendantes des chaines de Brico.
Une caverne d'Ali-Baba.

Des conseils en bricolage,
La gestion des stocks est informatisée, mais le cerveau fonctionne plus vite que 'ordinateur...













Tous les modèles de tringle à rideaux des cinquante dernières années, les arrêts, les galets...
Les poignées de meuble et de porte comme nous avons dans nos vieilles maisons...

Stockage dans les bacs, en vrac.
On vous compte les clous à la pièce, vous repartez avec le petit cornet en papier avec exactement le compte qu'il vous faut.


















Place du Tilleul
Voici ce que R. Dubois nous dit du "Tilleul": "Ce nom vient de l'existence, déjà constatée en 1384- dans un document de la Collégiale- d'un tilleul planté en cet endroit. Il y en avait encore un en 1766. Une chapelle dédiée à St-Jacques existait à côté, ainsi qu'un perron, disparu comme tous les autres à a fin du XVIIIème siècle.
Les Frères Mineurs, à leur arrivée à Huy vers 1234 s'établirent d'abord vers la place actuelle du Tilleul, au bas du chemin de Cherave.
En 1871, en exécutant les travaux de création du chemin de fer Hesbaye-Condroz, on a mis à jour plusieurs rangées de tombes à côté du passage à niveau. Elles provenaient vraisemblablement de l'ancienne église des Frères Mineurs.
Des vestiges de la Porte St-Jacques existent encore près du tunnel du Tilleul".
Prochainement sur ce blog, l'histoire du Tilleul - arbre sacré des Celtes.


L’entrée du tunnel de la ligne Hesbaye-Condroz, vers 1900.
On peut voir que le tunnel a été prévu pour deux voies, cette ligne n’a jamais été qu’à simple voie.
Les deux voies qu’on voit ici proviennent de la gare de Huy Sud. Belle décoration pour ce tunnel : petites arcades, fronton triangulaire.
A l’époque, la colline du fort n’était pas boisée.



Aujourd’hui, la ligne sert uniquement pour TDM(bobines d’acier), et en semaine seulement. Et la partie droite sert de sentier de promenade.

Le pont du chemin de fer



Du pont du chemin de fer, vue sur le "fort des hollandais" et les pylônes du téléphérique, la Collégiale, dans le fond une tour de la centrale et le pont Bauduin.





Avant 1914, "Vue sur Meuse" depuis la crête qui va de St-Léonard au Fort.
A l'époque, toutes les collines autour de Huy étaient déboisées, et les vues étaient beaucoup plus ouvertes.
Le pont du chemin de fer était en fer. Certains hutois appellent encore ce pont 'le pont de fer' pour cette raison.
Rive droite, le grand bâtiment blanc était une banque (aujourd'hui un restaurant italien), et dans la Meuse, on aperçoit le bassin de natation, et un coche d'eau. Rive gauche, le long du chemin de fer, les usines Porta, la Maison Batta, et la distillerie Springuel. Le Pontia est à cet emplacement depuis 1303. L'histoire des ponts se trouve sur le site du tourisme de la ville de Huy. (il n'est pas possible de référencer ici la page exacte).




Le Pont de fer, dynamité par l'armée belge en 1914.











« Pendant la guerre mondiale de 1914-1918, un wagon chargé de mitraille abandonna subitement le raccordement de l’usine de Barse de la Société Dufrenoy-Delloye et dévala à toute vitesse, vers Huy, franchissant 7 passages à niveau dont les barrières n’étaient pas fermées (-et pour cause-!) pour chuter dans la Meuse. Le pont rail (‘le pont de fer’), qui avait été détruit par l’armée Belge en Août 1914, n’était pas reconstruit à l’époque.
Il n’y eut pas d’accident. »
Le chemin de Fer Hesbaye-Condroz Louis Struvay Cercle d’histoire et de Folklore de Marchin



Après 1914, le pont a été reconstruit en pierre.
Le bassin de natation est plus grand.
On aperçoit aussi un tram (vers Andenne et Namur) à son arrêt en face de la banque.

Un funiculaire a été construit pour monter le matériel au fort.
On peut encore en voir les traces sur le sentier qui monte au fort.



Bon, je m'aperçoit qu'il me faut une semaine pour vous raconter une promenade de deux heures. Il faut que j'apprivoise blogger. En fait, il ne fait rien de ce que je cherche, alors, je perds un temps fou à quand même essayer d'y arriver.

Le vieux pont
(d'après R. Dubois)
Avant le pont actuel, (... dont l'emplacement date du XIVème siècle), il existait un pont en face de l'Arvau de Batta, à l'endroit où la Meuse est la plus étroite. Cet endroit est aussi directement sous la protection de la colline du fort.
Le tablier du pont était en bois, les piles en pierre. La partie basse des piles se voyait encore à l'époque de R. Dubois, en période de basses eaux.
"Il n'est pas téméraire d'affirmer, étant donnée l'origine reculée de Huy, qu'il existait déjà un moyen de communication entre les deux rives du fleuve, sous les Romains et peut-être même avant. On explique la rapidité avec laquelle César exécuta ses opérations militaires par l'existence de ponts sur la Meuse.
César a dû traverser une infinité de fois la Meuse. Bien qu'il fut avant tout un militaire exact et minutieux, il ne dit nulle part qu'il a jeté des ponts sur cette rivière: celà indique bien qu'il y en avait çà et là, soit à Maestricht, soit à Visé, à Herstal, à Liège, à Amay, à Huy.























A gauche, la "Carte de cabinet des Pays-Bas Autrichiens", levée vers 1770 par Ferraris.
A droite la carte Direction de la Guerre, 1876.

Batta
Ancien refuge de l'abbaye du Val St-Lambert, il date du XVIème siècle.






C'est ce qu'on peut en voir en passant sur le quai.

A l'arrière plan, on entrevoit les tours de Batta.





Vues du pont, ces tours dans toute leur splendeur.

Construites dans les années 1970, elles sont le ratage urbanistique majeur de la ville.

C'est en béton.
C'est solide.
Enfin, c'est aussi ce qu'on croyait pour d'autres tours jumelles...








L'arvau de Batta

Le mot arvau vient du latin "arcu volutus", "tourné en arc".
Cette voûte dans l'ancien refuge permettait d'accéder à l'endroit de l'ancien pont.
L'arvau a été reconstruit en 1643, alors que le vieux pont n'existait plus depuis plus de trois siècles.
On croit cependant qu'il remplace une construction antérieure, contemporaine du vieux pont.


La rue du vieux pont.

C'est donc par cette rue qu'on arrivait à Huy en venant de Hesbaye, avant 1300...
"Elle remonte à une époque très reculée. On la nommait 'Grande Strée', de strata. " R. Dubois

Dans son axe, on trouve la rue Axhelière, la vieille chaussée de Statte et le vieux chemin d'Antheit.

Sur la carte de Ferraris, on peut suivre cette "Strée" par Antheit, Vinalmont, "les six chemins".
Elle passe à l'est de Warnant, au large de Vaux, va vers les Waleffes et rejoint la chaussée romaine à l'est de Grand Axhe.

- Une belle randonnée pour le printemps -












Refuge de l' Abbaye d'Aulne, aujourd'hui poste de police pour la rive gauche

St-Etienne au Mont

Juste un petit tour en ce dimanche après-midi.

Flânerie dans le vieux Huy, pour rejoindre par la rue Sous-le-château, la place du Tilleul et le tunnel du chemin de fer. Nous passons la Meuse sur le "Pont de Fer".
Ensuite, nous suivons un très vieil axe qui nous mène du bord de la Meuse au plateau du Mont Falhize. Nous n'iront que jusque St-Etienne au
Mont, au dessus du faubourg de Statte.
Retour par la gare de Statte et les bords de Meuse. Fin sur la Grand Place avec une trappiste.

La carte est la première version des cartes topographique de l'IGM (M pour Militaire), dites "Cartes du Dépôt de la Guerre", levées vers 1870.

Certaines de ces cartes peuvent être visualisées sur le site du Patrimoine Cartographique de Wallonie.

Celle-ci date de 1876, postérieure à construction de la ligne de chemin de fer Hesbaye-Condroz (1870-1872).

Départ par le "Chemin des Remparts", derrière le Musée. Vue sur les Tours de la ville :
St-Mengold, l'hôtel de Ville, la Collégiale et on devine les tours de Batta dans l'enfilade. Le drapeau du Fort domine le tout.













Au coin de la rue de la Cloche et de la rue Montmorency, belle réfection d'un immeuble qui date probablement de la première moitié du XVIIème siècle, cité au "Patrimoine Monumental de la Belgique". L'enduisage a été refait à la chaux.













Suite dans le prochain message. J'ai déjà réussi à planter Blogger...






Invitation au vagabongage mosan


Après le voyage dans l'Histoire de la métallurgie dans la vallée du Hoyoux, je vous invite à partager nos promenades dans l'espace-temps.

Nous suivons les anciennes voies de tram ou de chemin de fer, les voies romaines et les chemins antiques.

Nous ne naviguons évidemment qu'avec les cartes d'époque.
Et de toute évidence avec une préférence pour la marche à pied, et sans se presser.

Le guide touristique pour la ville de Huy est "Les Rues de Huy" par René Dubois , publié en 1910. Pour la vallée du Hoyoux, c'est principalement "L'ancien bassin sidérurgique du Hoyoux du XVème au XVIIIème siècle" de Fernand Discry.
Nous nous passons bien sûr de GPS, et même de boussole... la lecture du terrain suffit.
Mais nous emportons l'appareil photo du voyageur moderne.

mercredi 27 juin 2007

Huy, petite vadrouille du Hoyoux

Juin 2007
Petite mise en jambes avant la randonnée dans le Jura



Enfilade parfaite de l'église St-Mengold, de l'Hotel de Ville, de la Collégiale... et des tours de Batta, le tout sous la surveillance du fort des Hollandais. La vue est prise depuis le "chemin des remparts"qui passe derrière le musée communal situé dans l'ancien couvent des Frères Mineurs.
En fait on distingue mal les tours de Batta sur la photo. C'est mieux comme çà...
Et ce "chemin des remparts" ne suit pas du tout les remparts mais bien de très anciens murs de soutènement ou de parement qui s'adossent à la petite falaise de poudingue rouge, visible derrière le musée.



Vierge dans le mur de la ruelle de la Cloche (piétonne qui arrive dans la rue Montmorency)















Deux beaux arbres ombragent le petit triangle de pelouse entre la rue du Condroz et la rue du Haut Chêne. C'est là que les louveteaux se rassemblent.

C'est un Ailanthus Altissima. Classé aux arbres et haies remarquables de Wallonie.
Comme d'habitude, excellent site du MET, avec base de données derrière la cartographie.
J'ai longtemps cru que c'était un un savonnier de Chine (ou du Japon selon les livres), mais l'inventaire wallon est formel : Ailanthus Altissima



Un affichage du site du MET... Pour le prix, on a aussi une ancienne 1:10000ème en fond de plan., les sites natura 2000, la liste des plantes et animaux protégés etc...

De quoi occuper les longues soirées d'hiver.








On longe ensuite la rue du Haut Chêne. Un immense mur de soutènement retient les terres du couvent des Croisiers, dont il ne reste plus que la brasserie, restaurée récemment.




























Une vierge est encastrée dans le mur.

Une clé reprend l'insigne des Croisiers (et non la croix des Templiers comme on pourrait le croire). Le couvent des Croisiers a été un des plus riches monastères du pays de Liège. Fondé en 1211, c'est la maison de Huy qui en était la maison mère. Il fut vendu à la révolution française -avec son riche contenu-.
Excepté l'argenterie : le général de l'ordre s'était enfui en Allemagne avant l'arrivée des troupes françaises, emportant l'argenterie...
Il fut ensuite détruit, et les pierres furent vendues comme matériau de construction.
Il y avait aussi une magnifique bibliothèque dont on n'a jamais retrouvé trace.

Armoiries des Croisiers, datées de 1673

















A droite, la petite rue Léopold II.
Magnifique ensemble de maisons ouvrières construites en 1869.
Par comparaison, on aperçoit dans le fond l'immeuble de logements ouvriers ... construit vers 1969. 100 ans de progrès ??